
Série "IntimeS"
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Le mot de l'artiste
La société algérienne a subi lors de la décennie noire (les années terrorisme entre 1990 et 2000) un bouleversement social. Cela se manifeste en partie par l’absence de la femme dans les espaces publics à partir d'une certaine heure.
Issue d'une famille engagée, et bercée dans un environnement de lutte quotidienne pour les droits de l'homme, l'idée de me mettre dans la peau d'une femme algérienne lambda le temps d'un projet me paraissait évidente pour pouvoir me projeter, ressentir et comprendre ce malaise.
« Intimes », le nom de ce projet, renvoie au sentiment le plus profond que j’ai eu lors de cette performance où je m’ouvre et livre toutes mes peurs, mon appréhension et mon stress. Durant ce séjour de 10 jours à Alger, je me suis imprégnée des ambiances nocturnes de quartiers du centre-ville d'Alger, des squares se transformant en squats pour dealeurs et sans-abri la nuit, tout en essayant de me projeter et vivre cette peur.
Sans me soucier des paramètres visuels, je prenais instinctivement, sans cadrer ni m'arrêter, les regards que je sentais sur moi, les fragments que je pouvais apercevoir quand il m’arrivait de lever les yeux, des morceaux de mémoire d’un esprit interrogateur à ce moment-là.
Le travail comporte 34 tirages numériques et 3 vidéos de courte durée « entre 10 et 20 secondes » présentés dans un ordre chronologique, accompagnés d’un texte court, l’ensemble constituant un document cohérent et inédit sur une problématique actuelle qui a été peu – et mal – couvert par les médias.