
Série "Fantasmas"
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On en parle
La photographe Lola Khalfa, qu’on a découvert l’an dernier dans l’expo Chawari3, était du voyage et Cuba semble avoir exalté son affection pour la technique de la superposition.
Son esthétique spectrale prend possession des rues et des visages de la Havane pour en faire des tableaux en éternel mouvement ou l’errance est de mise et ou rien n’est définitivement installé dans l’espace-temps mais en proie à des convulsions et remous semblant gicler de l’intérieur des personnages.
L’artiste est à fond dans la sublimation et ne veut guère se contenter de la façade physique de ce qu’elle regarde. Pour parvenir à percer la chair et à faire surgir l’intime, elle a donc décidé de brouiller, dédoubler ou malaxer les traits, bousculer les morphologies et chorégraphier les couleurs.
Ce tourbillon entraine naturellement le spectateur, qui n’est plus face à des femmes et hommes déambulant dans les rues mal éclairées mais à des entités mercurielles et inaccessibles qui, pourtant, exercent un irrésistible magnétisme sur celui qui les regarde.
Sara Haider pour Le soir d’Algérie
La série Fantasmas nous renvoie à l'expérience vécue par l'artiste, Lola Khalfa, lors de son séjour à Cuba. Des réalités en perpétuel mouvement, ces instants captés par la photographe deviennent aussitôt des fantômes puisque représentation physique d'une réalité passée. C'est ce questionnement sur le passé et le présent qui ont inspiré l'artiste pour parler de Cuba à travers ces superpositions, animées par ailleurs des couleurs caribéennes.